Interview de deux sportifs qualifiés aux JO 2024

Dans le cadre du journal du lycée, vous trouverez ci-dessous l’interview intégral de 2 sportifs bretilliens, Yves Bourhis et Solène Gicquel qui participeront en Kayak et en saut en hauteur aux jeux Olympiques 2024

Trésorier d’entreprise, Yves Bourhis est un jeune homme multi-casquette puisqu’il représente cet été le Sénégal aux Jeux olympiques dans les catégories canoë slalom, kayak slalom et kayak extrême. « Petit, dit-il j’étais le premier sur l’eau et le dernier à sortir. » Il a commencé le kayak à sept ans puis s’est spécialisé 3 ans plus tard en canoë, une discipline demandant plus de pratique.

Porter les couleurs du Sénégal : un choix du coeur

Céiste franco-sénégalais, le choix d’Yves s’est porté vers le Sénégal, après les championnats de France junior en 2015. Si représenter le Sénégal lui apporte une certaine flexibilité pour ses entraînements, il doit néanmoins faire preuve d’une grande rigueur. Du haut de ses 25 ans, il lie vie professionnelle et vie sportive avec 21 heures d’entraînement par semaine, un équilibre de vie qu’il a pu acquérir au lycée Sévigné, en sport études. Yves réside aussi à proximité du stade nautique officiel des JO à Vaires-sur-Marne, pour optimiser sa préparation.

Une préparation ardue et une grande détermination malgré une blessure en août 2023 qui l’a privé de participation aux championnats du monde seniors à Londres, Yves a repris les entraînements en janvier et a réussi à se qualifier pour les Jeux en février dernier, démontrant ainsi sa force de caractère.« Croyez en vos rêves, foncez, peu importe ce que vous avez pu connaître comme embûches sur vos chemins, il faut continuer à avancer. »

Une lignée sportive

Solène Gicquel, 29 ans, excelle en saut en hauteur avec un record de 1m92. Elle se lance dans l’athlétisme à 13 ans et suit les traces de son père Jean-Charles Gicquel, détenteur du record de France du saut en hauteur. Plusieurs titres à son actif : Championne de France 2023 et élite indoor 2024. Elle termine 13è aux championnats d’Europe 2022 et 15è au championnat du monde l’été dernier.

Une organisation rigoureuse Solène a décidé pour cette saison de se dédier entièrement à son sport et est arrivée au CREPS de Poitiers. Pendant les périodes de préparation, elle s’entraîne environ neuf fois par semaine, avec des séances variées, allant de la mobilité à la technique, en passant par le yoga. À l’approche des compétitions, les séances d’entraînements deviennent plus courtes mais également plus dynamiques. « Il faut être patient en saut en hauteur parce qu’il n’est pas simple d’appréhender de sauter sur le dos au début, mais cela vaut le coup parce qu’on a des sensations qu’on n’a pas dans d’autres sports. ». Un sport technique pour lequel il faut s’accrocher pour progresser, explique Solène.

Perspectives olympiques

Les sélections officielles d’athlétisme, en juillet, se basent sur les minimas requis pour le saut en hauteur (1m97) ou sur le ranking (classement mondial) de la saison. Actuellement 22e, Solène va participer à des compétitions pour gagner des points et des places. En France, deux sauteuses en hauteur ont de grandes chances de décrocher l’une des trois places qualificatives : Solène Gicquel et Nawal Meniker. Allez, plus haut, Solène !

Eva Duval